« Mon voisin Masuda » de Miho Takeda

Mon voisin Masuda

Miho Takeda

Ed Nobi nobi

Miho, la petite fille ne veut pas aller à l’école, elle voudrait bien avoir mal à la tête, au ventre etc. Elle n’aime pas son voisin de classe, Masuda. Elle le décrit comme un monstre qui l’embête et rapporte ses faits et gestes à la maîtresse. L’autre jour ils se sont disputés et Masuda a cassé le crayon de Miho. Elle ne veut pas aller à l’école, que va-t-il lui faire, encore ! Et puis, ce jour là, au portail Masuda l’attend…

L’auteure joue sur les rapports entre enfants à l’école. Elle décrit ce que les enfants pensent de leurs camarades; les petits monstres des cours de récré ! Mais au bout du compte, les enfants ne sont pas tels que certains de leurs camarades les décrivent.

Cet album Tonari no seki no Masuda-kun a reçu de multiples prix au Japon depuis sa sortie en 1991. L’auteure Miho Takeda s’est toujlours intéressée aux tout-petits, à leur environnement, leurs rapports aux autres. Les éditions Nobi-nobi nous font découvrir, aujourd’hui ce magnifique album traité à la façon d’un Manga.

Thierry B.

« C’est l’heure de l’école Toucan-Colle » de Jean-Michel Zurletti

C’est l’heure de la rentrée Toucan-Colle

Jean-Michel Zurletti

Ed Âne bâté, 2012.

Âne bâté inaugure sa nouvelle collection cartonnée pour les tout-petits avec cet album pour la rentrée. La rentrée scolaire, tiens, c’est aujourd’hui. Petit Toucan est collé, il va être en retard pour l’école. « A la girafe aux longues guiboles, collé. Au singe roi de la cabriole, collé. etc. » Cet album parle des calins, des bisous que chaque enfant réclame avant de partir à l’école, avant de franchir le portail, avant la séparation avec papa et/ou maman.

Jean-Michel Zurletti présente des animaux décallés et amusants. Les illustrations sont simples, pas simplistes. Les couleurs sont chaudes. Après l’album « La pomme et le hérisson« , on retrouve avec bonheur Jean-Michel Zurletti. Toucan-Colle, un très joli album à l’italienne pour les tout-petits et leurs parents bien sûr !

Thierry B.

« Je n’irai pas » de Séverine Vidal et Cécile Vangout

Je n’irai pas

Séverine Vidal, illustrations de Cécile Vangout

Ed Frimousse

J-2, elle a tout préparé, son matériel, sa tenue, a rangé ses affaires de l’été. Elle est très contente de retrouver bientôt ses copines pour papoter. J-1, elle a peur, elle a mal au ventre, elle n’a pas envie de retrouver les turbulants, les agités etc. Elle regrette l’été, sa liberté !!! Sa maman lui conseille de ne plus jouer à l’enfant. Jour J, il faut y aller, elle n’aime pas être en retard… 8h20….NON je ne vous dévoilerais pas la fin.

Le texte de Séverine Vidal est habilement construit. La progression laisse planer le suspens jusqu’à la double-page finale. Les phrases courtes rythment l’album. La narration est claire, le quiproquo s’ installe dès le début. Le contraste entre cette écriture simple et la complexité de l’histoire (pour le public visé) donne une qualité littéraire à cet album.

Les illustrations de Cécile Vangout sont toujours aussi travaillées et accentuent le côté humoristique et décallé de l’album. Comme dans « J’attends mamy » le duo Vidal/Vangout fonctionne à merveille. Quelques croquis récurrents émergent : le téléphone rouge, la libellule. Des petits clin d’oeil à la « Vangout » ! Et toujours ce coup de crayon fin, délicat et pourtant si tonique.

Enfin l’éditeur, Frimousse, a soigné l’objet livre. Un format à l’italienne, un papier épais de qualité qui convient parfaitement aux illustrations. Des couleurs pastels. Des pages de garde de couleurs différentes, avec une illustration qui évolue et se complète.

Pour les « grands » (les adultes, les pros !) qui ont lu l’interview « J’ai rendez-vous avec…Séverine Vidal », peut-être reconnaîtront-ils des détails, des allusions à la vie (l’ancienne, l’actuelle et la future) de l’auteure ?

Thierry B.