Archives de Tag: relations parents enfants

« Du fil à retordre » de Séverine Vidal

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filaretordreDu fil à retordre 

Séverine Vidal illustrations de Sel

Ed Les Lucioles

Une semaine chez maman, une semaine chez papa….Une petite fille a tendu un fil invisible entre ses deux maisons, ses deux vies…Papa et maman ne vivent plus ensemble.

Des mots doux, des illustrations poétiques et de l’espoir car la situation n’empêche pas l’enfant de penser à son avenir, d’ailleurs elle sera peut être funambule, la petite.

 Un bel ouvrage sensible sur les séparations, les divorces.

Eliane T.

« Ennemis intimes » de David Hill

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ennemisintimesEnnemis intimes

David Hill

Traduit de l’anglais (Nouvelle Zélande) par Dominique Piat

Editions Flammarion – Collection Tribal (Première édition 2004)

Quand Slade et Mallory se rencontrent pour la première fois, on ne peut pas dire que ce soit un coup de foudre. Plutôt l’inverse, même. Elle le regarde de haut, élève modèle issue de milieu privilégié, tandis qu’il n’a qu’une envie, lui donner un bon coup de pied dans les fesses. Ennemis intimes, ce pourrait être juste l’évolution de leurs relations, vouées à se transformer en jolie histoire d’amour un peu mièvre, d’autant plus fastidieuse que l’écriture en est un peu sèche et assez formatée. Mais le vrai sujet n’est pas là. Car Slade entrevoit vite chez Mallory, au delà de sa perfection affichée, une détresse qui ne peut être verbalisée. Des signes presque imperceptibles, un regard attrapé par hasard, de petites blessures, superficielles certes, mais qui apparaissent trop souvent sous les manches de ses pulls… Une fois identifié le danger qui menace celle dont il tombé amoureux malgré lui, Slade se sent dépassé. Car il comprend vite que l’amour ne suffira pas.

L’automutilation comme symptôme d’un mal être adolescent est ici traité dans un récit court et facile à lire. Si un sujet ne suffit pas à faire un bon roman, celui-là est mené par l’auteur avec cohérence et un certain réalisme, du moins tant qu’il s’agit de déceler la pathologie de Mallory, en décryptant avec lui les indices relevés par le jeune narrateur. Le dénouement est évidemment bien trop optimiste en regard de la gravité de cette maladie mais les personnages sont crédibles. Le premier mérite d’Ennemis intimes est de mettre en lumière un phénomène moins souvent traité que les troubles alimentaires ou les tentatives de suicides chez les adolescents. L’autre, et non des moindres, est de souligner la difficulté d’accompagner des personnes souffrant de ce type de pathologie. Un adolescent, même animé de tout l’amour du monde, ne peut à lui seul la combattre, elle nécessite l’intervention d’adultes et de professionnels. Un roman utile et nécessaire.

Marie H.

« Mon papa est un zarzouilleur » de Séverine Vidal et Eléonore Thuillier

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Mon papa est un zarzouilleurinteressant

Séverine Vidal, illustrations d’Eléonore Thuillier

Ed Les P’tits Bérets

Depuis quelque temps le papa de Zoé ne va plus au travail. Il reste à la maison et s’occupe d’elle. Elle aime ce changement là, Zoé. Oui mais quand elle fait les courses avec maman, elle ne peut plus choisir ce qu’elle veut, car ces articles coûtent les « yeux de la tête ». Un jour elle accompagne son père pour vendre son ancien petit vélo rose à la brocante, pour essayer de « mettre du beurre dans les épinards ». Ces attitudes la rendent triste, alors elle décide de passer à l’action pour venir en aide à son père et l’aider à retrouver un travail.

Séverine Vidal aborde le thème du chômage et ses répercussions sur le milieu familial dans un album simple et abordable. Avec beaucoup de finesse, d’humour et d’élégance, elle décrit les sentiments de cette petite fille confrontée au chômage de son père, à sa présence permanente à la maison. Une petite fille vive qui essaie de comprendre le changement brutal auquel la famille est confrontée. Elle cherche des solutions avec  l’énergie, les moyens et la naïveté de son âge. C’est craquant !

Eléonore Thuillier a choisit des couleurs vives. Rouge, jaune, bleu, orange…contrastent avec l’ambiance morose qui règne dans cette maison. Elles renforcent le caractère pétillant de Zoé et son énergie à faire avancer le problème de son papa. Les personnages sont expressifs avec des yeux très grands, très ronds, très blanc avec un point noir pour pupille.

Petit album carré aux pages de garde jaune avec dans l’angle le chat roux de la famille qui n’a pas la même attitude au début et à la fin.

Vous vous demandez toujours après la lecture de cette note de lecture qu’est qu’un zarzouilleur ? Vous trouverez la réponse au milieu de l’album ! C’est un métier ça zarzouilleur ?

Thierry B.