« Léo » de Mademoiselle Aligato

Léo

Mademoiselle Aligato

Editions Gargantua

Une enfant se demande ce que peut bien faire son chien Léo pendant qu’elle est à l’école et  qu’il est seul à la maison. Elle imagine diverses situations cocasses ou absurdes, avant de le retrouver pour un gros câlin. Des phrases très courtes, d’adorables illustrations pleines d’humour et de tendresse, une belle harmonie de couleurs pastel, un petit format souple et facile à feuilleter, voilà un livre irrésistible. Tout simple, tout doux et tout indiqué pour une première lecture dénuée de niaiserie.

Si l’on en croit le blog de Monsieur Gargantua: «  De Mademoiselle Aligato, on ne sait pas grand-chose, sinon qu’elle est née un chiffre rond, un 09/09/1999 à 9:09 (Arrondi à la minute inférieure, tellement il aurait été décevant d’inscrire 9:10 sur son acte de naissance)…« 

Mais en cherchant un peu, surprise ! Il s’agit en fait du pseudonyme d’un auteur qui n’en est plus à son coup d’essai et l’on comprend mieux pourquoi ce trait rond nous semble si familier…

Les Editions Gargantua, basées à Rennes et nées en 2010, proposent déjà 18 titres jeunesse dans leur catalogue. A découvrir !

Marie H.

« Emile est invisible » de Vincent Cuvellier

Emile est invisible

Texte de Vincent Cuvelllier

Illustrations de Ronan Badel

Editions Gallimard jeunesse Giboulées

Enfin une première lecture réjouissante. Non, il n’est pas pirate ! Ni chevalier, ni super héros. Il ne rencontre pas d’extra-terrestre ni de fantôme. Emile est un petit garçon nor-mal !

A un détail près, tout de même : il peut se rendre invisible, du moins en est-il convaincu. Et heureusement, car l’heure est grave, le menu du repas de midi affiche « Endives au jambon »… Mais contrôler son invisibilité demande concentration et perfectionnisme, la moindre erreur fait rater l’opération. Maman continue d’ailleurs à le voir et s’obstine à l’appeler à table. Emile trouve alors la parade suprême.

Le texte et les illustrations se complètent à merveille : seulement  deux ou trois lignes par page, des situations simples habilement  représentées, un trait net et lisible d’un seul coup d’œil, la progression bien dosée d’un certain suspense (visible ou invisible ?) avec une bonne mesure d’humour. Le dessin rond et les décors épurés de Ronan Badel donnent beaucoup de présence à Emile (mais aussi aux endives et à la mousse au chocolat, dont le rôle dans l’histoire est loin d’être négligeable !) et la situation finale m’a arraché, à ma très grande surprise, un vrai grand éclat de rire. Ce qui, reconnaissons-le, est suffisamment rare pour être souligné.

Marie H.

« Le panier » de Jean Leroy et Matthieu Maudet

Le panier

Jean Leroy et Matthieu Maudet

Ecole des Loisirs – Collection Mouche

C’est une vieille et vilaine sorcière, avec un nez crochu et un bonnet pointu, dont la silhouette noire se découpe de façon menaçante. Alors, que va-t-elle faire de ce bébé qu’elle découvre, abandonné dans un panier au cœur de la forêt ? Rien. Elle se sauve en courant parce qu’il pleure très fort, mais surtout parce qu’elle n’aime rien ni personne, rengaine qu’elle aime bien se répéter pour se tenir à l’écart de tous. Pourtant, un drôle de sentiment s’est installé dans le cœur de cette sorcière, qui ignorait qu’elle en avait un, et va l’amener à un comportement pour le moins étonnant.

Abondamment illustrée en larges à plat noir et blanc, dans un graphisme simple et efficace, cette histoire très courte qui s’adresse aux apprentis lecteurs déjoue avec tendresse les clichés de la sorcière et apprend à aller au-delà des apparences.

Marie H.