Archives de Tag: Liban

Exposition : Découverte de l’édition jeunesse libanaise

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Voic une proposition d’exposition  pour découvrir la littérature de jeunesse libanaise. Elle peut être complétée par une exposition sur « les maisons en terre« , exposition de 10 posters réalisée pour sensibliser la jeunesse  et produite  par le Ministère de la culture libanais et par un « Carnet de voyage » sur le Liban pour découvrir le Liban au quotidien.Ce projet permet de soutenir financièrement la coopération avec les bibliothèques libanaises.Pour tous renseignements supplémentaires s’adresser au COBIAC
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« Madīnah mujāwirah lil-ard » de Jorj Abou Mhaya

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Madīnah mujāwirah lil-ard
 
Jorj Abou Mhaya
 
Ed Dar Onboz (Nadine Touma)
 
La bande dessinée Madīnah mujāwirah lil-ard de Jorj Abou Mhaya, produite et éditée par Dar Onboz, vient de remporter le prix de la meilleure BD en langue arabe au Festival international de la BD d’Alger. Nadine Touma nous parle de cette aventure. Tout a commencé en janvier 2012. Dar Onboz publiait sa première réelle BD Madīnah mujāwirah lil-ard (‘Ville avoisinant la Terre’) de Jorj Abou Mhaya. L’impact de cette BD est aussitôt très fort. L’Institut français du Liban envoie l’éditrice/productrice Nadine Touma et le dessinateur/scénariste Jorj au festival de la BD d’Angoulême. « Un contexte de découverte ». Mais pas seulement. Parce qu’à chaque fois qu’ils montraient leur BD, « elle créait réellement un effet. D’abord de silence, puis d’examen en détail, et tout de suite un intérêt à la traduire en d’autres langues ». De découvertes en rencontres, Nadine Touma, via la directrice du Festival d’Angoulême, fait la connaissance des représentants du Festival international de la BD d’Alger (FIBDA). Ils l’invitent aussitôt à faire partie du jury international et sélectionnent la BD de Jorj pour rentrer dans la compétition. Conflit d’intérêt, éditeur et membre du jury en même temps. On la rassure aussitôt, cela arrive souvent. En tous cas, elle ne participera pas à ce débat en particulier. « Je suis même sortie et ils ont pu s’exprimer librement. C’était très éthique, correct et démocratique ». Et Madīnah mujāwirah lil-ard remporte le prix du meilleur album en langue arabe. « A l’unanimité. Je l’ai su plus tard, ajoute-t-elle. Ils ont pensé même lui attribuer le prix du meilleur dessin, mais on ne peut pas gagner dans deux catégories ». 
Une BD qui se démarque
A l’instar d’Angoulême, la BD de Jorj a créé à Alger le même « effet de choc. Tous ont noté qu’elle se démarque des autres BD où il y a de plus en plus un manque de « mood », de contexte visuel, mais beaucoup de portraits, de close-ups. Elle a son propre style visuel, son propre scénario. On a également évoqué la production de la BD imprimée en cinq couleurs pour donner tous les contrastes et les nuances du noir et blanc, la qualité du papier… Tous ces petits détails pour lesquels on a énormément travaillé et dans lesquels l’artiste s’est complètement investi ». 
« Ce Prix qui m’est particulièrement cher, ajoute-t-elle, car il vient de l’Algérie, un pays qui essaie de se positionner au niveau de la BD, et de renvoyer une image différente de notre partie du monde vers nous-mêmes et vers l’Europe et les Etats-Unis ». Nadine ne cesse de relever l’importance du FIBDA, qui joue un rôle très important, en raison notamment de la position géographique d’Alger ouverte vers l’Afrique, l’Europe, la Méditerranée, le monde arabe. « En 5 ans, il y a eu un intérêt incroyable vers la BD. Le ministère de la Culture la considère comme un des axes les plus importants car c’est ce qui va ramener la jeunesse vers la lecture et la laisser s’exprimer ». Face à cette expérience positive qui s’est faite entre le secteur public (le gouvernement), le secteur privé (les éditeurs) et les producteurs, illustrateurs et auteurs, Nadine « rêve d’avoir une expérience pareille au Liban où ne s’active réellement que le secteur privé ». 
 
Une expérience enrichissante
Les 11 jours de séjour à Alger constitue une expérience très enrichissante pour Nadine et Jorj. Nadine relève l’intérêt des discussions très intenses avec ce jury composé d’experts aux parcours divers, l’évaluation des ouvrages proposés. « On n’a pas jugé émotionnellement. Les prix ont pris en considération le contexte, mais sans jamais faire de compromis… L’Europe est à la recherche de talent ailleurs que chez elle. Elle réalise qu’il y a des histoires très importantes à raconter qui viennent de l’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Asie, mais qui ont besoin de gens de là-bas pour les raconter. On ne peut pas continuer à raconter l’autre avec notre voix et notre image ». Elle estime que cette expérience a également été très enrichissante pour Jorj, d’entendre parler de son travail, d’être mis en dehors du petit contexte libanais. « Ce genre de reconnaissance donne de l’énergie pour continuer ». 
On attend le deuxième volume de Madīnah mujāwirah lil-ard. Un dossier à été envoyé à Angoulême pour que Jorj puisse s’y rendre en résidence durant 8 mois afin de terminer sa BD, dans les meilleures conditions possibles. Quelle que soit la réponse, la BD sortira l’année prochaine, pour sûr. Nadine Touma y tient. Et elle se rappelle le coup de foudre qu’elle a eu quand elle a vu le travail de Jorj. « J’en suis tombée amoureuse, j’avais adoré le scénario. Quand on pense à cette ville avoisinant la terre, ce sentiment d’être un étranger dans ce lien d’où on vient et qu’on aime. Une sensation que beaucoup d’entre nous, non seulement au Liban, ressentent. Une thématique essentielle, surtout en 2012, et qui allait beaucoup plus loin que les frontières, dans un style différent, qui s’imposait ». Et la collaboration se poursuit, à travers une série de petits ouvrages illustrés, éditée avec l’ONG Ab3ad, et intitulé Sin wa Jim, soit donc l’équivalent de Sou2al wa Jaweb (question et réponse), Saïd et Jad, les noms de deux des personnages. Trois ouvrages déjà distribués dans des camps palestiniens, des villages au Sud, dans la Bekaa, dans les écoles… Nadine écrit le scénario, Jorj dessine, avec un style différent de sa BD, d’où la versatilité de l’artiste. Sin wa Jim traite de questions sociales, de droits de la femme, d’égalité… « des concepts compliqués, mais abordées de manière populaire, humoristique drôle ». Le caractère commun de la série est un taxi, « le lieu idéal pour les rencontres, un dénominateur commun qui ne relève d’aucune appartenance religieuse, sociale… ». Et ces petits albums se révèlent être un vrai plaisir.
 
Article partagé par Marie-Hélène Bastianelli.

« Sept et 7 » Edition Dar Onboz et collectif Kahraba

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Sept et 7, théâtre d’ombre et Hakawati pour petits et grands

Un conte de et avec Nadine Touma que nous avions rencontré lors de notre voyage au Liban en 2011. Nadine Touma directrice des éditions Dar Onboz qui nous avait accueilli chez elle et nous avait parlé avec passion de son métier et de son engagement pour la littérature de jeunesse au Liban. Vous pouvez retrouver cette rencontre dans la rubrique « J’ai rendez-vous avec… ».