Archives de Tag: gravures

Exposition : Sébastien Orsini

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Dans le mystère des animaux sauvages, une exposition de Sébastien Orsini, dans le réseau des Médiathèques de l’agglomération Dracénoise. 21 Gravures originales de l’album éponyme de Sébastien Orsini qui avait répondu à nos questions lors d’une rencontre, « J’ai rendez-vous avec…Sébastien Orsini » le 11 septembre 2012. L’auteur-illustrateur sera présent dans les Médiathèques, le jeudi 7 février à Vidauban, jeudi 7 mars au Muy, jeudi 4 avril Montferrat, vendredi 3 mai à Bargemon. Dans le mystère des animaux sauvages un abécédaire somptueux, plus qu’un abécédaire, un livre d’art, avec des choix esthétiques forts et saisissants.

expo_orsiniThierry B.

« C’est pour mieux te manger ! » de Françoise Rogier

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cestpourmieuxtemangerC’est pour mieux te manger !

Françoise Rogier

L’atelier du poisson soluble

Et il était encore une fois un petit chaperon rouge

L’image est menaçante, dans une gamme de tons sourds et sombres sur lesquels se détache le rouge du chaperon, mais aussi celui de la culotte du loup, car il guette, l’animal ! Va-t’il falloir voir la pauvre enfant, une fois de plus, dévorée par la bête cruelle ? La maison de la mère-grand est absolument sinistre, avec son hall d’entrée décoré de crochets de boucher auxquels pend un hachoir sanglant. Et le loup est bien là, dissimulé sous un bonnet de grand-mère. Mais au moment de croquer l’enfant, surprise !!!

Un joli retournement de situation qui se solde par des chatouilles et des fous rires, juste un jeu rituel dans une paisible famille (ce qui n’est sans doute pas l’avis des trois petits cochons roses qui vont servir de goûter, servis sur un plateau, mais c’est une autre histoire !).  Ce petit album est rempli de clins d’œil humoristiques et son graphisme, inquiétant à souhait avec ses griffures nerveuses sur fonds noir, souligne l’ironie du coup de théâtre final. Pour tous ceux qui aiment se faire peur et, bien sûr, tous ceux qui connaissent l’histoire (la vraie) de l’imprudent petit chaperon rouge.

Marie H.

1, 2, 3, l’effroi d’Albert Lemant

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123effroi1, 2, 3, l’effroi

Albert Lemant

Ed Atelier du Poisson soluble

Il était un foie, d’ogresse gros et gras… C’est ainsi que tout commence, et c’est parti pour une quarantaine de pages emplies de monstres tous plus effroyables les uns que les autres.

De 1 (foie, donc) à 666 (Lucifer, et on peut s’amuser à vérifier, dans une page et demi saturée de petits diablotins hérissés de dents, de cornes et de fourches), et enfin 1001 nuits, un compte peuplé de squelettes, de vampires, d’araignées et autres créatures cauchemardesques, un festival d’images grimaçantes magnifiées par le trait virtuose d’Albert Lemant et son encre noire, vraiment très très noire. Un trait mis en valeur par un fort bel album grand format, une impression soignée et un beau papier mat ivoire, sur lequel les hachures nerveuses et les larges plages de noir profond de ses gravures se détachent à merveille. Chacune d’elle propose d’innombrables détails à découvrir en comptant les sujets mais les chiffres eux-mêmes, présentés en vis-à-vis sur la page opposée et s’étalant largement sur de généreuses plages blanches, sont vraiment admirables.monstresmalades

Ils contiennent les plus beaux monstres depuis ceux d’Emmanuelle Houdart (dans un style nettement moins coloré, bien sur, Emmanuelle étant la reine des rouges), offrant des trésors d’inventivité dans le travail des matières, toutes plus répugnantes les unes que les autres, des expressions cruelles ou menaçantes des monstres, et de leurs trognes, indescriptibles.

ABCtrouilleNous avions déjà repéré, l’année dernière, l’ABC de la trouille, pour son inventivité et sa maîtrise d’une technique réputée délicate. Il fait désormais référence parmi les abécédaires. 1, 2, 3, l’effroi lui fait pendant et les deux albums semblent maintenant aussi indissociables qu’incontournables.

Marie H.