Fred Paronuzzi
Léo, vit seul avec sa mère et ne connaît pas grand-chose de son passé. Il sait que son père est américain et seulement de passage dans la vie de sa mère. Cette dernière évite le sujet avec habileté. Un jour il découvre, fouillant dans les relevés de banque car il avait explosé son forfait téléphonique, que sa mère fait des versements mensuels à une banque américaine pour un certain Ben. Or Ben est le prénom de son père, ce ne peut donc être une coïncidence. Il sèche les cours, fugue, en veut à sa mère et exige une explication. Sa mère lui explique, lui avoue son attitude et les raisons qui l’ont poussées à agir ainsi. Léo découvre alors que son père est vivant, il est incarcéré aux USA, et plus encore dans le couloir de la mort. Comment réagir à cette nouvelle, Léo découvre un père, vivant, incarcéré que la loi d’un autre pays a condamné à mort. Va suivre un échange épistolaire entre le père et le fils, une relation touchante et juste s’installe alors.
Fred Paronuzzi aborde un thème rare en littérature dite pour adolescents, celui de la peine de mort. La peine de mort aux USA, une réalité contemporaine. Le style est franc, direct, réaliste et touchant. L’auteur se place des deux côtés du mur de la prison. Il aborde la vision d’un jeune français libre, attaché aux droits de l’Homme et du citoyen et celle d’un citoyen américain qui lutte contre une décision dont il connaît l’issue ; la mort par injection léthale. Ce qui fait la beauté littéraire de ce roman c’est l’échange épistolaire entre le père et le fils. Le fils se remet à écrire avec un stylo et du papier car le courrier postal est le seul moyen de communiquer avec son père.
Fred Paronuzzi affirme son style, étoffe son écriture, met ses pas sur le chemin des écrivains. Un roman juste, fort et humain.
Fred Paronuzzi est pésent dans le Var (Frejus, Saint-Raphaël, le Muy) jeudi 12 et vendredi 13 avril, il rencontrera les ados du projet « De la plume à l’oreille » pour son roman « Un cargo pour Berlin » aux éditions Thierry Magnier.
Thierry B.