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Bibliographie sur la Grande Guerre 14-18

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« Depuis ses origines, l’écriture de la Grande Guerre se place sous le signe contradictoire de l’indicible et de l’exigence de transmettre. […] Les écrivains qui racontent la Première Guerre mondiale aux jeunes lecteurs d’aujourd’hui héritent de cette difficulté et de cette exigence. » (Isabelle Guillaume). 

C’est plus que jamais aux enfants qu’il appartient de s’approprier cette littérature. Aux professionnels, il incombe de favoriser la rencontre avec les œuvres les plus significatives. Ces derniers ont en outre la délicate mission d’ajuster la nécessaire distance entre fiction et réalité historique. On ne saurait s’enfermer dans l’univers fictionnel sans chercher à confronter leur contenu avec de véritables traces du passé.  

Dans cette bibliographie sélective, nous espérons guider les lecteurs dans leurs choix et faciliter leurs recherches pour que ces lectures soient appréciées à leur juste valeur. Vous trouverez des romans, des albums, de la bande-dessinée et des documentaires, parfois certains titres ne sont plus édités, mais se trouvent dans une médiathèque. Du patrimonial « Bécassine et la Grande Guerre » au très récent « 14-18 une minute de silence à nos arrière-grands-pères courageux » de Thierry Dedieu, en passant par « Flon-Flon et Musette » d’Elzbieta, nous vous invitons à un voyage au cœur de la Grande Guerre dans le cadre de la mission centenaire 14-18.

Pour découvrir la bibliographie réalisée par le réseau des Médiathèques de la Dracénie, cliquez ce le lien :  biblio Grande guerre

Thierry B.

« Un morceau de lumière » d’Elis Wilk

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unmorceaudelumiereUn morceau de lumière

Elis Wilk, illustrations de Rino Ferrante

Ed Âne bâté

L’histoire de cet album commence dès la page de garde par une pluie d’obus, de bombes…« Soudain il y a eu une lumière éclatante et tout a commencé. » Tout le monde tente de fuir, laissant tout derrière pour se réfugier dans un bois. Un histoire de réfugiés. Un point commun : l’école. Avant une école détruite, puis la maîtresse improvise l’école à l’extérieur, maintenant une école où ces enfants ne comprennent pas tout mais ont toujours cette soif d’apprendre. Et puis il y a la sortie de l’école avec les parents « préparant leurs bras et leurs baisers« . L’album se termine sur une note d’espoir, il en faut pour se reconstruire, et les obus de la page de garde sont toujours là, ils ressemblent maintenant à des vases, il y a des fleurs multicolores à l’intérieur.

Thierry B.

« Une bouteille à la mer » de Thierry Binisti et Valérie Zenatti

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Une bouteille à la mer

Thierry Binisti, scénario de Valérie Zenatti

Diaphana, 2012

Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dix-sept ans, elle a l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux « Gazaman »…..

Aujourd’hui en sortie nationale, le film est adapté du roman « Une bouteille à la mer de Gaza » écrit par Valérie Zenatti et publié à l’Ecole des loisirs en 2005. Valérie Zenatti a participé à l’écriture du scénario, au tournage, elle a appris l’hébreu à Agathe Bonitzer, l’actrice qui joue Tal. Son investissement et son travail permettent de le rapprocher encore plus de l’écriture et de l’esprit de son roman. L’adaptation permet également de rendre la situation dans le film plus contemporaine dans cette partie du monde en perpétuel changement, surtout depuis 2005. L’Ecole des Lettres met à la disposition des professionnels un dossier complet sur le film.

Nous avons eu la chance d’assister, en janvier dernier, à l’avant-première, en compagnie de Valérie Zenatti. Le film est en plusieurs langues (arabe, hébreu, français et anglais). Il réussi par la jeunesse et la fraîcheur des personnages, également par leur histoire, de  parler d’un sujet grave, récurrent avec beaucoup d’émotion et  de justesse. Vous n’avez plus qu’a repérer la programmation des cinémas près de chez vous.

Agathe Bonitzer

Hiam Abbass et Mahmoud Shalaby

Thierry B.