Archives de Tag: cinéma

« Petit Charlie deviendra Charlot » de Bernard Chambaz

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Petit Charlie deviendra Charlotinteressant

Texte de Bernard Chambaz

Illustrations de Pef

Editions Rue du Monde – Collection Petit deviendra grand

Consacré à ce monument du cinéma qu’est Chaplin, le texte développe principalement ses quatorze premières années, citant les nombreuses anecdotes, pittoresques ou frappantes, d’une enfance marquée par la misère, l’abandon de son père et la maladie de sa mère. Sa carrière de comédien et de cinéaste, en revanche, est esquissée de façon très sommaire et le dernier chapitre, relatant la fin de sa vie, manque de sens et d’intérêt. Les illustrations charbonneuses de Pef, que l’on peut préférer dans un registre plus coloré, accentuent le coté sombre de son existence. Ce titre n’est donc peut-être pas la meilleure façon de donner envie aux enfants de se plonger dans cette œuvre pourtant lumineuse, tonique, poétique et indispensable. Mais il peut, après une première approche en images, permettre à de jeunes lecteurs d’approfondir leur découverte avec cette petite biographie, facile d’accès et qui présente l’avantage de combler une lacune dans le créneau d’âge ciblé.

Petit format 19 x 13 cartonné pour un prix pas si petit que ça (9,50€), cette nouvelle collection chez Rue du Monde est destinée aux 8/11 ans. 35 pages de texte résument la vie d’un grand homme en insistant sur son enfance, et sont complétées par un petit cahier documentaire constitué de photos.

Deux autres titres sont déjà disponibles : « Petit Pablo deviendra Picasso » et « Petit Jacques deviendra Prévert ».

Marie H.

« L’invention d’Hugo Cabret » de Brian Selznick

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L’invention d’Hugo Cabret

Brian Selznick

Ed Bayard jeunesse, 2010

Nous sommes en 1931 à Paris. C’est l’histoire d’Hugo, jeune orphelin, qui depuis la mort de son père s’occupe de remonter les horloges de la gare. Depuis la mort de son père, il s’est donné la mission de réparer le seul héritage qu’il lui a légué : un automate. Toutes les indications nécessaires à sa réparation figurent dans un carnet. Ce dernier lui sera volé par un marchand de jouets qui se révèlera être Georges Méliès…

« L’invention de Hugo Cabret » est un roman d’un nouveau genre. Très belle initiative de Brian Selznick qui mêle graphisme et littérature. On entre dans ce roman comme dans un film… Les dessins se suivent  comme dans un story board. Ce roman est un hommage à Georges Méliès, magicien et  un des précurseurs  des effets spéciaux au cinéma.

L’intrigue est parfaitement maitrisée. L’écriture est simple, claire et facile à lire (à partir de 12 ans). L’image (près de 300 dessins !) relaie aisément le texte, permettant au jeune lecteur d’avancer plus vite dans l’intrigue et de se retrouver comme dans un cinéma, avec des images qui défilent !

Une belle réussite… Ce roman a également le mérite de nous faire découvrir les premiers pas du cinéma. Le lecteur y apprendra plein de choses ! En effet, Brian Selnick est un passionné de cinéma. Il nous explique sa démarche sur le site : The invention of Hugo Cabret (Petit bémol, le site est en anglais !) et nous fait découvrir l’univers  et l’époque de Georges Méliès. Un film est en cours de tournage. Martin Scorsese signera la réalisation. Un bon moment en perspective. Ce livre a été finaliste en 2007 au « National book awards » dans la catégorie « littérature jeunesse ». Il a été lu par le New York times comme l’un des dix meilleurs livres illustrés de l’année…et a reçu le Cadecott medal en 2008. (Récompense la plus prestigieuse aux USA pour les livres pour enfants)

Laurence P.

« Sans la télé » de Guillaume Guéraud

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Sans la télé

Guillaume Guéraud

Ed du Rouergue, coll. DoAdo, 2010 .

Récit intimiste, plein de pudeur et de tendresse dans lequel Guillaume Guéraud nous raconte son enfance, entre une mère qui refuse catégoriquement la télévision : « La télévision, c’est pour les vieilles personnes qui ne savent plus quoi faire de leur vie » ou encore « la télévision, c’est un poison qui rend con !» (À méditer !!), un oncle communiste et l’absence d’un père… Cette mère, qui va lui transmettre sa passion du cinéma… « C’est devant Il était une fois dans l’ouest que je prends clairement conscience que la télévision ne permet pas de voir. Juste d’apercevoir. La télévision est trop petite. Elle réduit les trains à la dimension des vers de terre. Alors qu’un écran de cinéma agrandit les chapeaux de cow-boys comme des chapiteaux. » Chacun des chapitres correspond à un film qui a marqué sa vie. Guillaume Guéraud a vécu le cinéma comme un apprentissage de la vie. Il a appris à construire sa personnalité, ses émotions à travers le cinéma. On comprend mieux alors l’omniprésence des images dans ses précédents romans… Un Guillaume Guéraud comme on a peu l’habitude de lire, mais dont on appréciera d’autant plus la personnalité à la fin de ce livre…

Laurence P.