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« Katz, journal d’un chat » de Del et Ian Dairin

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katzKatz, journal d’un chat

De Del et Ian Dairin

Editions Makaka

9782917371459

Les planches gag avec pour sujet principal un chat malin, gourmand, paresseux, retors, maladroit,  gaffeur, ça marche toujours. Si vous aimez la gente féline et l’humour bon enfant à la Boule et Bill, vous pouvez vous jeter sur ce titre les yeux fermés. Son graphisme simple et rond parlera à tous les enfants,  et son petit format souple comme son papier velouté en font un album agréable à feuilleter. Tome premier d’une série annoncée, Katz a fait ses débuts dans le magazine Spirou et pourrait bien devenir la prochaine star des cours de récréation.

Il est possible de voir certaines planches du prochain album sur le site des éditions Makaka

Marie H.

« Salut chat » d’Ezra Jack Keats

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Salut chat

Ezra Jack Keats

Anne-Marie Chapouton pour la traduction

Ed Flammarion, 1976

Suite à l’édition en français de « Un garçon sachant siffler » par les éditions Didier jeunesse, nous avons cherché d’autres ouvrages d’Ezra Jack Keats. Grâce à notre collègue de la Médiathèque de Callian, Graziella T., nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir pour les plus anciens et/ou passionnés « Salut chat » un original de 1976 !

C’est un épisode de l’histoire de David, ce petit garçon noir, qui arpente les rues de son quartier de New-York. Dans cet album, il rencontre un chat et le salut. Il continue son chemin, rencontre sa bande de copains, s’amuse avec eux, fait le pitre, met en scène des personnages et voilà que le chat surgit, bondit poursuivi par le chien… « Ca aurait été formidable sans cet idiot de chat, dit Pierre tandis qu’ils rentrent chez eux. Ah, quel pot de colle, cet animal ! soupire David. »

On retrouve dans cet album toute la simplicité des histoires d’Ezra Jack Keats, on s’émerveille devant les illustrations. Des illustrations qui restent d’une jeunesse, qui n’ont pas pris une ride presque 40 ans plus tard. Cela traduit la modernité et l’avant-gardisme de l’auteur.

Je vous laisse fouiller dans les catalogues des Médiathèques, les librairies, les bouquinistes pour découvrir « Salut chat » ou d’autres ouvrages d’Ezra Jack Keats !

Thierry B.

« Theferless » d’Anne Herbauts

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Theferless

Anne Herbauts

Ed Casterman, 2012.

Je vais essayé de vous présenter le dernier album d’Anne Herbauts, Theferless. L’histoire d’une famille et du temps qui passe. Le temps ou bien « les temps » comme aime à les appeler Anne Herbauts. Tout commence par une double page sans texte, dans la forêt sombre et profonde une maison rouge, un chemin en forme de huit . Le 8 couché comme symbole de l’infini qui pourtant encercle la maison rouge et ses habitants. Arrive le texte seul, sans illustration sur une double page blanche. Il installe la situation, le père, la mère, la vieille, l’enfant (que l’on verra grandir au fil des pages pour signifier encore plus que le temps passe), le chat (Moby Dick avec ses 2 poissons dans le ventre) et la mort. Habitudes, routine, saisons et le temps qui passe lentement rien ne vient à l’encontre du quotidien de cette famille. La mort est présente,  elle attend avec la très vieille. Elle fait partie du quotidien, de la vie. Elle est représentée joyeuse, une fleur sur la tête, sur une double-page sans texte à la manière des peintures d’Amérique Latine.

Un jour, le chat (Moby Dick avec ses 2 poissons dans le ventre) revient de la chasse avec une hirondelle dans sa bouche. L’hirondelle vit encore et la mère-Giron va en prendre soin pendant l’hiver et la sauver.

« Dans le pli de mars, le printemps apparut. L’hirondelle s’éveilla et secoua ses ailes. Je suis Theferless. Je vous remercie infiniment pour vos soins et votre hospitalité »

Avec l’hirondelle c’est l’arrivée de la couleur bleu, bleu du ciel, bleu de la mer, bleu sombre, profond, la couleur de l’entre-deux qui déborde sur la tranche du livre comme une incitation à aller encore plus loin. Tous sont sortis, sauf la mort qui reste sur le seuil, pour assiter au départ de Theferless. Tous sont dehors, sauf la mort, pour profiter du bleu du ciel, des étoiles, de la vie. La dernière double-page illustrée emporte le lecteur vers le bleu, vers le temps, vers les temps, vers la vie, vers la mort.

Si l’adage veut que « L’hirondelle ne fait pas le printemps« ; souhaitons que Theferless, l’hirondelle, d’Anne Herbauts fasse le printemps de la littérature de jeunesse.

Thierry B.