Archives de Tag: amour

« La tour Eiffel est amoureuse » d’Irène Cohen-Jance et Maurizio A. C. Quarello

Par défaut

LatourEiffelestamoureuseLa tour Eiffel est amoureuse

Irène Cohen-Janca, illustrations de Maurizio A. C. Quarello

Ed Milan, 2014.

Dans cet album grand format, Irène Cohen-Janca raconte une histoire d’amour impossible. La tour Eiffel est malade, Elle est mélancolique. Elle fait grise mine, elle est malade d’amour. Ce sont les mouettes qui transportent la nouvelle à travers le ciel de Paris. Alors chaque monument va déclarait sa flamme. L’arc de triomphe, la colonne de la place Vendôme, l’ange de la Bastille, le temple des Buttes-Chaumont etc.. Mais rien n’y fait, la tour Eiffel connaît un amour impossible. Elle va répondre à ses prétendants parisiens et leur livrer le nom de son amoureux. Lui même ne le sait pas, il se situe très loin de Paris et contribue de façon très sérieuse à la sécurité maritime. Comme l’amour fait abattre des montagnes, un poète insomniaque les a vu réuni dans un étrange tableau, une nuit de pleine lune.

Ce tableau vous le découvrirez à la fin de l’album sur une double page. Une magnifique contre plongée de Maurizio A. C. Quarello.

Maurizio A. C. Quarello nous enchante par la qualité et la précision de ses illustrations. Un crayonné remarquable. Des détails à foison. Des clin-d’œil réservées au plus avertis. Par l’utilisation de trois couleurs, il joue avec le clair-obscur. Il s’amuse avec les lignes, les fuites, les plongées et les contre-plongées. Dans une succession de tableaux puissants et magnifiques, il offre une promenade graphique dans Paris. Grazie mille.

Et pour finir, un calligramme de Guillaume Apollinaire.

Thierry B.

« Rendez-vous en septembre » de Anne Vantal

Par défaut

rdvseptRendez-vous en septembre

Anne Vantal

Editions Gallimard – Collection Scripto

ISBN : 9782070651115

Quel dommage que l’illustration de couverture donne si peu envie d’ouvrir le livre ! Une simple photo des 11 adolescents dont Anne Vantal nous livre de bref instantanés aurait pourtant donné une meilleure idée de ce joli roman.

Cette photo, c’est celle de 11 jeune bacheliers qui fêtent leur réussite, la fin d’un cycle d’étude et le passage symbolique dans une nouvelle vie. En autant de courts chapitres, chacun sera décrit à l’occasion d’un moment décisif de ces vacances si particulières, qui nous permettra de découvrir ses rêves, ses ambitions ou ses regrets. Remise en question de projets d’avenir , choix douloureux à faire dans l’urgence, affirmation d’une nature profonde jusqu’ici tenue secrète, autant d’histoires personnelles qui brossent le paysage de cet période de tous les possibles. 9 de ces adolescents se retrouveront en septembre pour une cérémonie funéraire, dans un chapitre final qui clôt avec gravité la parenthèse dorée de l’été.

Anne Vantal nous raconte toujours aussi bien l’adolescence, avec des mots justes et simples, et aborde les sujets les plus sérieux sans forcer le trait, d’une écriture sobre et presque sèche qui tient les débordements d’émotion à distance. A conseiller pour la légèreté de son format, une centaine de pages très aérées, et le sérieux des sujets abordés.

Marie H.

« L’oeil du pigeon » de Séverine Vidal et Guillaume Plantevin

Par défaut

pigeonL’œil du pigeon

Séverine Vidal, illustrations de Guillaume Plantevin

Ed Sarbacane, 2013

ISBN : 978848655963

Léon, le pigeon, le plus beau pigeon de la ville, connait une multitude d’histoires. Sa préférée est celle de l’album. Une rencontre entre Rose et Youri. Une rencontre prédestinée qui commence avant même la naissance de Rose. Léon tente de jouer les intermédiaires, ce n’est pas toujours très facile. Les humains n’ont guère de considération pour les pigeons des villes. Ils les repoussent, leurs courent après, les font fuir etc. Néanmoins Léon est toujours présent, y compris dans les illustrations, le jeu consiste à le retrouver, aidé ou non par le texte. Youri et Rose se croisent dès l’enfance mais ne jouent pas ensemble dans le bac à sable, s’ignorent. Plus âgés, ils ne se regardent pas et Léon, trop occupé à fleurter avec une jolie pigeonne, loupe le moment clé. Et puis, arrive le moment opportun de la rencontre et le savoir-faire de Léon entre en jeu pour que la magie opère.

Séverine Vidal emmène le lecteur à prendre de la hauteur, à voir les évènements sous un autre angle. Cette vision d’en haut est très intéressante. Après la lecture de cet album, nous ne regardons plus les pigeons de la même manière !

Les illustrations de Guillaume Plantevin sont colorées, expressives et juste. Si j’osais, je vous dirais : « Il sais très bien dessiner les pigeons ». Port de tête altier, œil vif et pétillant, plumes en dégradées de gris et mauve, sans oublier le mouvement en battement d’ailes. Des double-pages en ton pastel, des atmosphères de couleurs adaptées aux différentes lumières de la journée. Et pour finir de merveilleuses pages de garde d’un gris bleuté au mille silhouettes de pigeons.

Thierry B.