Archives de Catégorie: Livres anciens, patrimoine

« Le bonheur des chouettes » de Celestino Piatti

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chouettesLe bonheur des chouettes

Celestino Piatti

Ed Âne bâté, collection Il était 2 fois…

ISBN : 9782018689393

Les éditions Âne bâté proposent la réédition d’un grand titre du patrimoine de la littérature jeunesse datant de 1963. Une fable écologique contre la société consumériste. Celestino Piatti était un visionnaire. Les chouettes se contentent des petits bonheurs de la nature. Interrogées par les volatiles de la basse-cour, elles répondent de façon simple, avec beaucoup d’humilité face aux éléments. Les animaux de la basse-cour n’ont pas la même attitude, elles ne les jugent pas, elles exposent simplement leur mode de vie et s’envolent « dans leurs pensées empreintes de sagesse« .

Celestino Piatti etait un grand monsieur de l’illustration. Il était né en 1922, en Suisse, a publié 7 albums, plus de 6000 couvertures de livres et quelques 500 affiches militantes et engagés. Pour en savoir plus vous pouvez lire l’article du blog : Ma galerie à Paris.

Celestino Piatti entoure ses dessins ( animaux, personnages, objets, végétaux…) d’un trait de noir, comme au charbon, à la manière des vitraux. L’autre trait particulier de Piatti est la manière de mettre en valeur l’oeil et le regard. Un oeil qui semble suivre le lecteur.

chouettes2

Merci aux éditions Âne bâté de nous avoir fait (re)découvrir ce bijou de l’illustration et de la littérature de jeunesse.

Thierry B.

Pour Noël, j’aurais aimé : « Le Roman du Renard » illustré par Benjamin Rabier

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romanrenardLe Roman du Renard

Illustrations de Benjamin Rabier

Editions Taillandier

J’ai rêvé toute mon enfance devant la bibliothèque de mon grand-père en espérant qu’un jour, on me permettrait de feuilleter toute seule les ouvrages illustrés par Benjamin Rabier. C’était une époque où l’on considérait encore le livre comme un objet précieux, trop précieux en tout cas pour l’abandonner aux petites mains. Derrière les portes vitrées fermées à clef, il y avait l’intégrale des Fables de La Fontaine, plusieurs titres de Gédéon et surtout, le Roman de Renart.

On m’avait bien sûr lu la pêche d’Ysengrin, le fromage de Tiercelin et autres épisodes incontournables et je possédais même une version illustrée par Samivel (qui est loin d’être la pire). Mais c’étaient les illustrations de Benjamin Rabier qui me fascinaient, par ses couleurs d’abord, de douces harmonies tout en nuances qui donnent cette atmosphère si particulière aux décors et savent si bien, par le jeu des contrastes, faire ressortit les éléments importants d’une scène. Et puis la grande netteté du dessin, la richesse des détails et l’expressivité des personnages. Qu’il soit chat, ours, renard, corbeau, lion ou modeste rongeur, loup ou simple volaille, chacun d’eux existe et sa physionomie en dit long sur sa nature. Le bestiaire de Benjamin Rabier reste pour moi indissociable de l’enfance et nombreux sont les illustrateurs contemporains chez lesquels nous retrouvons son influence, car il reste indéniablement le plus grand dessinateur animalier de tous les temps.

J’ai fini par me voir offrir ce Roman du Renard, bien longtemps plus tard, réédité par Taillandier en 2004 avec un grand respect de la composition d’origine (médaillons, frises et vignettes noir & blanc dans le texte ainsi que 25 pleine page en couleur, 305 illustrations au total !!!), et il fait partie des lectures que je propose en priorité aux enfants qui passent.

Marie H.

« Aller retour » d’Ann Jonas

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Aller retour

Ann Jonas

Ed Ecole des Loisirs, 1983

Là encore, nous avons continué nos recherches grâce à l’édition en français de « Où est maman ourse ? » d’Ann Jonas par les éditions Didier jeunesse. Chadia, de la bibliothèque de Seillans a déniché et nous a confié « Aller retour ».

Fantastique album en noir et blanc, « Aller retour » est construit et se présente tête-bêche. L’histoire commence écrit en blanc sur fond noir, à la dernière page de l’album l’histoire continue. C’est le retour du voyage, il suffit de retourner le livre. Là encore nous sommes bluffer par la modernité de l’illustration, le jeu des contraires et des contrastes. Un fabuleux voyage entre réél et irréél, entre noir et blanc, jour et nuit.

Thierry B.