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La rubrique interview de Lj83.

« J’ai rendez-vous avec… La librairie La soupe de l’espace »

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Lj83 : Bonjour Mélanie, bonjour Jean, avant toute autre chose et pour satisfaire notre curiosité, pourquoi « La soupe de l’espace » ?

La soupe de l’espace : Quand est venu le temps de trouver un nom à la librairie on s’est dit qu’associer un nom choisi par chacun de nous deux serait l’idéal. Notre choix s’est vite arrêté sur deux mots qui nous évoquaient, personnellement  l’enfance.  Jean était très rêveur (aujourd’hui il a plus la tête dans la lune *rires) et les étoiles, l’Univers, « l’Espace »,  l’ont toujours intrigué enfant (sans oublier Star Wars qu’il regarde avec toujours autant de plaisir). Quant à « la soupe »,  c’est en souvenir aux concours que je faisais avec mon grand-père. Il était trop fort mon pépère !  Il  gagnait à tous les coups malgré la quantité inférieure que contenait mon assiette… plate !

Plus tard, quand on nous a posé cette question, nous l’avons formulé plus rationnellement : la soupe pour grandir et l’espace pour rêver – Plus court et assez accrocheur * rires

Lj83 : Racontez-nous comment vous vous êtes lancés dans cette soupière-là.

La soupe de l’espace : La soupière existe maintenant depuis plus de 3 ans. Nous avons ouvert le vendredi 13 juin 2008 dans un local de 50 m qui s’est vite révélé trop petit. Nous sentions le besoin de plus d’espace pour réaliser toutes nos envies. C’est assez frustrant de voir tant de belles nouveautés et de devoir les refuser en manque de place. Alors nous avons pris un risque : nous avons déménagé  dans cette nouvelle soupière de 150m2 au sol + 80m2 de jardin.  Là on se lâche ! Nous avons désormais un coin pour les grands curieux avec de la bd, quelques titres en littérature, un rayon beaux livres et de la musique (Jean est un amoureux de bons sons alors forcément nous ne proposons que des vinyles)!

Et surtout, surtout nous pouvons organiser davantage de rencontres, de signatures, d’expositions d’illustrateurs que nous aimons et voulons faire découvrir, des ateliers et même des concerts. Par exemple, en septembre nous avons reçu Dorothée de Monfreid sur les murs de la soupe et le samedi 10, elle  est venue en dédicace puis en fin de journée l’ont rejointe 6 musiciens de Super Sauvage (livre cd chez Gallimard) pour un concert dans le jardin. C’était Top !

Lj83 : Quel a été votre parcours ?

La soupe de l’espace : Alors ! Si vous vous attendiez à ce que je vous dise : « Nous avons en poche un Master Professionnel Information et Communication option Métier du livre, précédé d’une licence » ou bien : « Nous avons suivi une filière universitaire, plus généraliste, débouchant sur un DUT Information Communication, option Métiers du Livre et du patrimoine » Je suis au regret de vous annoncer qu’en fait…

Nous avons tous les deux des formations de graphistes : Jean dans le web et moi dans l’édition. Je sais, c’est décevant * rires

Lj83 : Graphisme, communication, indépendance, trois mots clés de la soupière ?

La soupe de l’espace : En effet ! Notre vie d’avant (la librairie – bien sûr) ne nous convenait pas : le boulot de graphiste associé à notre vie de famille faisait que le temps passé ensemble, à partager se faisait plus rare. Nous avions envie de nous retrouver certes,  mais également de faire partager notre passion pour l’illustration, le livre, et leur rôle éducatif. Si si si ! Et de plus en plus !…

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Lj83 : Alors justement, quel regard portez-vous sur la production jeunesse actuelle et comment faites-vous vos choix ?

La soupe de l’espace : Vous rappelez-vous des livres de votre enfance ? A part le livre de contes que ma grand-mère me lisait enfant, la bibliothèque de mon enfance n’était pas très riche…

Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir un grand choix. Oui, beaucoup trop de choses, certes et pas que du bon… Beaucoup de livres qui abrutissent nos enfants, c’est certain. Tous ces produits commerciaux, j’avoue avoir du mal… Heureusement il y a des maisons d’édition exigeantes et innovantes, qui proposent des livres intelligents. Quand je dis « intelligents » je parle des livres qui apportent de vraies réponses aux enfants (vous savez, ces questions enfouies), ces livres qui les aident à bien grandir !!! Nous aimons les maisons d’édition qui osent ! Nos préférences vont à des maisons comme Le poisson soluble, Hélium, Sarbacane, Les Grandes Personnes, La Joie de Lire pour n’en citer que quelques unes.
En fait, nos choix mettent en évidence les ouvrages qui ont des contenus différents, courageux, des textes engagés qui secouent, qui font réfléchir et aident à grandir, des illustrations créatives qui ne se contentent pas de suivre des effets de mode.

Lj83 : De quelle façon accompagnez-vous ces œuvres différentes, dites « difficiles » ?

La soupe de l’espace : C’est d’abord un travail au quotidien : mettre en valeur, proposer, échanger nos impressions avec nos lecteurs, un mode de fonctionnement qui repose sur notre désir de partager. Les rencontres, signatures et expositions que nous organisons à la librairie permettent de donner un coup de projecteur sur les illustrateurs que nous avons envie de faire découvrir. Nous proposons une séance de dédicace tous les mois et demi environ et l’accompagnons toujours de la création d’affiches créés pour l’occasion. Ce sont des petit plus qui demandent beaucoup de temps et de travail mais qui en valent vraiment la peine, je pense. Et puis, bien sûr, nous communiquons beaucoup sur internet. Notre blog relaie nos coups de cœur (et uniquement nos coups de cœur ! parce que parler d’un livre que l’on n’aime pas c’est  quand même lui faire de la pub, et il y a tellement de beaux livres…). Jean s’occupe de mettre à jour notre newsletter qui informe régulièrement sur les évènements de la librairie…
Et puis on en parle, on en parle. On est si contents de faire ce métier…

Lj83 : Puisque nous en sommes aux coups de cœur, quelles sont les dernières œuvres ou les derniers auteurs que vous avez particulièrement envie de faire découvrir?

La soupe de l’espace : Difficile ! Surtout en ce moment…
La rentrée littéraire nous fait découvrir de sacrées merveilles cette année. Nous sommes comme des enfants sous le sapin quand nous ouvrons les cartons arrivant à la soupe ces derniers temps.
J’avoue qu’il y a un roman que j’ai envie de partager au maximum depuis sa sortie : « Tarja » à La joie de Lire. Le thème est difficile puisqu’il s’agit d’une adolescente enceinte de son prof de français. Mais comme j’aurais aimé lire un tel roman, ado !
Sinon, en album la liste est longue ! Je pense notamment à un autre très beau texte orchestré de magnifiques illustrations (calques peints /superposés) : « Les poings sur les îles » au Rouergue ; il y a aussi le texte plein d’humour et de vérité réédité à la Joie de Lire « Incroyable mais vrai »,  « Le chacheur » aux Grandes Personnes, les livres-cd « Le voyage de Zadim » (éditions Milan) et « Mini, rikiki, Mimi » (Benjamins Média) La liste est si longue…
Faut venir à la soupe je vous montrerai, on en parlera (sourire)

Lj83 : Jean et vous partagez vraiment beaucoup de choses dans votre soupière. Et il y a une troisième personne dont vous avez envie de parler.

La soupe de l’espace : Oui, Sarah. Elle fait partie intégrante de notre aventure humaine.  Notre croûton comme on en vient à l’appeler.  Jean l’a rencontrée sur un Salon, elle venait nous prêter main forte.  Quant nous avons déménagé, nous avons beaucoup « flippé » comme on dit… Ce grand espace, avec notre fils que nous faisons passer en priorité (et qui donc nous oblige à sortir plus souvent de la librairie)… 150m2 à une seule personne, c’était inimaginable. C’est là que Sarah est entrée dans la vie de la soupe. Au départ, elle jonglait entre son Master en littérature jeunesse (qu’elle a obtenu en juin 2011) et son mi-temps à la librairie. De dépannages ponctuels en CDD, elle nous a toujours accompagnés dans la nouvelle soupière. Et puis, nous lui avons proposé de poser ses valises avec nous, il était évident que ce devait être Sarah. Et voilà, depuis le mois d’août, nous travaillons ensemble dans le plaisir partagé d’une passion commune.

Lj83 : Grand merci de nous avoir reçus dans votre si belle soupière, Mélanie !

La soupe de l’espace : MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Marie !!!!!

« J’ai rendez-vous avec… les éditions Les Petits Pas de Ioannis »

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Lj83 : Bonjour Marjorie, bonjour Ingrid. Vous êtes les « 2 mamans » de cette nouvelle maison d’éditions créée en 2010. Pouvez-vous nous dire comment est née « Les Petits Pas de Ioannis »?

 Les Petits Pas de Ioannis : Nous avons toujours été intéressée par les livres jeunesse et Ingrid était auteur (même si à cette époque, elle n’osait rien faire lire !).  Nous avons eu à subir un deuil anténatal, celui de notre fils Ioannis. Cet événement nous a fait remettre en question beaucoup de choses, au niveau personnel et professionnel. L’idée a alors germé dans notre esprit : « Si nous éditions des livres que nous aurions aimé faire lire à notre fils ? ». Cela nous permettait en parallèle que cette maison porte son nom, qu’il y ait une trace physique de ce petit être dans les vies du plus grand nombre.

Lj83 : Vous êtes situées à Carcassonne, est-ce un choix ?

PPI : Non, pas du tout. Nous résidions à Carcassonne quand nous avons monté le projet de la maison d’édition. D’ailleurs, si nous avions eu à choisir, cela n’aurait pas été le choix le plus judicieux. La région ne soutient que très peu l’édition comme on nous l’a dit quand nous avons fait diverses démarches. Par contre, nous aimions l’idée d’une maison d’édition en province. Cela correspond à notre état d’esprit.

Lj83 : Professionnellement, rien ne vous prédestinez à l’édition, comment avez-vous fait ?

PPI : Selon beaucoup de personnes que nous avons rencontré, de la folie ! Avec Ingrid, nous avons des caractères et des forces très complémentaires et nous sommes très fusionnelles.

Au début, c’est ma capacité à faire des recherches sur le secteur, à prendre ces informations et à les formaliser en données économiques et en projections financières qui ont permis de nous rendre compte que cela était possible et Ingrid avait ce grain de folie pour nous pousser à aller toujours plus loin dans les démarches.

Quand nous avons été convaincu, alors plus rien ne pouvait nous arrêter !

Lj83 : Vous avez réussi à fédérer autour de vous une « bande » de filles, ont-elles un point commun ?

PPI : On nous croira pas mais nous n’avons rien fait pour que ce soit une bande de filles ! Au premier catalogue quand nous avons fait le point sur les quatre albums que nous souhaitions éditer, on s’est rendu compte qu’il n’y avait que des filles et idem pour les deux suivants. Mais nous ne sommes pas sectaires ! Les hommes arrivent à partir des prochains albums !

Ensuite, pour le fait de fédérer, cela correspond à notre sensibilité et à l’empreinte que nous souhaitons imprimer dans la maison avec nos auteurs.

Le point commun c’est de croire en la maison et en nous ! Elles ont aussi un grain de folie pour nous accompagner dans notre aventure !

Lj83 : Quand on lit la collection « Petite bulle de vie », votre ligne éditoriale apparaît claire. Est-elle unique ou pensez vous l’élargir ?

PPI :  Non, elle ne sera pas unique mais restera la principale collection de la maison.

Lj83 : Comment déterminez-vous les thèmes développés dans les ouvrages que vous publiez ?

PPI :  Nous ne faisons pas de commande de tapuscrit. Donc, cela dépend des projets que nous recevons. Nous fonctionnons au coup de cœur. Quand on a envie devant un projet, on se jette à l’eau.

Lj83 : Dans les albums, choisissez-vous indépendamment l’auteur et l’illustrateur ?

PPI : Nous n’avons pas de procédure tout dépend du projet et si nous avons ce coup de cœur pour les deux personnes du binôme. Pour le premier catalogue par exemple, nous avions un projet complet, deux projets où nous avons mis en contact l’auteur et l’illustrateur et un autre sur lequel nous avons suivi l’avis de l’auteur.

Lj83 : Vos livres sont-ils entièrement « made in France » ?

PPI : Pour le premier catalogue, l’impression s’est faite en Italie. Mais nous souhaitions depuis le début, imprimer en France. Cela n’a pas pu être fait, nous avons dû faire des concessions sur ce plan car cela était tout de même en Europe. Nous le souhaitions pour des raisons de sécurité de normes. Nous avons continué nos recherches et nous avons trouvé ce partenaire français pour les deux sorties suivantes.

Lj83 : Au bout d’une année d’existence le catalogue « Les Petits Pas de Ioannis » s’étoffe. Rencontrez-vous des difficultés dans la chaîne du livre ?

PPI : Oui, comme tout petit éditeur. Nous avons dû mal à trouver un diffuseur. Nous avons des difficultés d’implantation en librairie pour cette raison et du fait de la sur-production des grandes maisons qui du coup monopolisent les rayonnages des libraires.

Lj83 : Marjorie et Ingrid vous êtes passionnées, vous aimez transmettre votre passion, que souhaitez-vous dans un futur proche ?

PPI : Nous souhaiterions avoir des interventions au sein d’écoles, de médiathèques, de bibliothèques  pour partager ce métier fantastique. Nous allons publier deux romans jeunesse début 2012 et nous espérons qu’ils plairont suffisamment aux lecteurs pour que cette nouvelle collection puisse se poursuivre ! Et bien sûr, grandir, être réconnue, sans nous départir du côté familial.

Lj83 : En un mot, les PPI, comment vous définiriez-vous ?

PPI : Des adultes au sein d’un monde d’enfant pour partager des idées et des rêves.

Lj83 : Merci Marjorie et Ingrid. Ce sera un grand plaisir de vous rencontrer, un jour, dans un des salons jeunesse de la région.

PPI : C’est nous qui te remercions. Tu nous soutiens depuis nos premiers pas et nous ne l’oublierons jamais.

Bibliographie :

( Vous accédez aux liens internet en cliquant sur les titres et les noms des auteurs et illustrateurs ! )

La fête des deux mamans d’Ingrid Chabbert et Chadia Loueslati

Le feu transparent de Catherine Leblanc et Pascale Breysse

Les racommodeuses des coeurs déchirés de Catibou et Géraldine Hary

Le Noël vert de Siméon d’Edwige Planchin et Angélique Pelletier

Moi, Einstein gardien de maiZOO d’Anne Loyer et Claire Gaudriot

L’histoire de Louis trente-deux Enfant-Roi de Catibou et Chadia Chaïbi-Loueslati

Thierry B.

 

Nadine Touma, éditions Dar on boz

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Rencontre avec Nadine Touma directrice des éditions Dar on boz

Marie, Virginie, Marinette et Thierry avaient rendez-vous à Beyrouth (Liban) avec Nadine Touma, directrice des éditions Dar on boz. C’est Marie Hélène qui nous a emmené chez Nadine Touma en plein coeur de Beyrouth. Nous étions ravis d’être immergés dans l’univers très jeunesse de cette visite « très privée » à Beyrouth. En effet, Dar on boz est une maison d’éditions indépendante en langue arabe. Cette maison ne publie que des livres à destination de la jeunesse.

Comment faire des livres d’enfants au Liban ?

Nadine Touma fait des choix. Le choix d’une littérature pour la jeunesse libanaise. Le choix de ne pas éditer des livres scolaires. Le choix de publier des textes forts, une littérature engagée. Le choix de choisir des illustrateurs et illustratrices contemporaines. Sa ligne éditoriale est résolument graphique. Peu d’auteurs lui proposent des textes en adéquation avec sa ligne éditoriale. Elle fait face à la pénurie de textes proposés en écrivant certains albums. De plus, il n’existe pas de soutiens clairs dans ce pays. elle compte sur l’appui des libraires, des parents et des bibliothécaires (français, libanais et francophones). Nadine Touma reçoit 5 projets par semaine. Elle publie 3 à 4 livres par an en 1000 ou 2000 exemplaires. Elle parcours les salons nationaux et internationaux, elle participe de façon très active aux actions culturelles de son pays.

Les livres des éditions Dar on boz sont de véritables livre-objets. Nadine Touma pense le livre comme un objet, aime à combiner le fond et la forme. Peu de gens travaille sur la mise en page dans les publications de langue arabe. Elle est toujours novatrice. En 2006, elle publie le premier livre en noir et blanc pour la jeunesse. Les éditions Dar on boz sont comme une bulle dans l’univers des publications au Liban. Nadine Touma respecte la chaîne du livre, trop souvent bafouée dans ce pays ou pour ainsi dire inexistante.

Et puis Nadine se met à raconter comment le projet de « Le coeur de la ville » est né. En 2005, sur la place de Beyrouth il y  avait un marchand de ballon. Il se trouvait sur la place le jour de l’attentat contre Rafik Harriri. Nadine était dans le voisinage et elle a vu les ballons s’envoler après l’explosion. Qu’était devenu le marchand de ballons ? Cet épisode tragique lui a inspiré un album. Un album où l’espoir prend le pas sur l’horreur et la guerre. Un album dont la mise en page est aéré. Un album qui raconte que les êtres humains ont besoin les uns des autres.

« De quelle la couleur est la mer ? » est le résultat d’un projet entre les éditions Dar on boz et la bibliothèque de Kfardebian (village du mont Liban). La ville a grossi et a pris le pas sur la mer. les enfants veulent voir la mer. Une petite fille pose des affiches sur lesquelles sont inscrit : « De quelle couleur est la mer ? ». C’est le chauffeur de la benne à ordure, qui les conduits car la décharge est au bord de la mer. L’aventure commence.

« Un autre monde » joue avec les contraires et les différences. Cet album pose des questions philosophiques aux jeunes lecteurs. Il est encré dans la réalité de la société libanaise. Il permet de réfléchir, de penser sans jamais imposer une idée. Il est très réussi dans la mesure où le rapport texte-image fonctionne parfaitement bien. Cet album est en vente à la librairie El Bourj (Beyrouth), en voici quelques illustrations :

 

Nous avons été tous les 4, conquis par le travail de Nadine Touma. Nous espérons, comme elle, qu’un jour les albums des éditions Dar on boz seront traduits en français. Nous avons été séduit par sa personnalité, son accueil, sa vitalité, son inventivité et  sa créativité. Pour finir nous avons du nous contraindre à partir, après deux heures de pur bonheur autour d’un thé. Et comme dit si bien Nadine avec son merveilleux accent libanais : « A Beyrouth si tu ne travaille pas 24h/24 tu déprimes !!!

Thierry B.