Archives de Catégorie: J’ai rendez-vous avec…

La rubrique interview de Lj83.

« J’ai rendez-vous avec…Anne Herbauts »

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« J’ai rendez-vous avec… Anne Herbauts » sur les ondes de Mosaïque FM au micro de Yann, enregistré le mercredi 21 mars 2012 lors de sa venue à la Médiathèque de Saint-Raphaël. C’est la première fois que Lj83 vous propose une interview radiophonique, je vous laisse donc cliquer sur le lien ou sur le diaporama pour écouter et apprécier cette Rencontre avec Anne Herbauts !

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Thierry B.

« J’ai rendez-vous avec… Julie Ricossé »

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Julie Ricossé est une jeune artiste de la région PACA dont nous avons découvert le travail grâce à la Charte des auteurs. Elle est venue récemment rencontrer des classes travaillant sur projet dans les Médiathèques communautaires du Muy et de Vidauban.

Après plusieurs heures passées à montrer ses planches originales, ses croquis, expliquer en quoi consistait son métier,  raconter comment lui venaient ses idées et répondu à des dizaines de questions, je n’ai pas hésité à profiter honteusement de son temps de repos (bien mérité pourtant) pour lui poser les miennes. Je peux ainsi partager avec vous le plaisir de rencontrer cette artiste talentueuse et vous donner l’occasion de découvrir un univers graphique vraiment singulier.

Lj83 : Pour commencer par l’actualité, parle-nous un peu de cette bande dessinée qui vient de sortir chez Sarbacane, « Mr Howard, première vie ». Tu as travaillé en noir et blanc alors que tu es une vraie fée de la couleur, quelle est la raison de ce choix ?

Julie Ricossé : Quand j’ai commencé à travailler sur le projet, je l’envisageais tout d’abord en couleur. Mais finalement, les planches telles que je les ai présentées à l’éditeur étaient très contrastées et tout à fait lisibles en noir et blanc ; on est donc tombés d’accord pour faire le choix du noir et blanc.

Je me rends compte aujourd’hui que cet album a un statut un peu trop hybride : sa grande couverture en couleur, typique d’un album classique, peut générer une déception lorsque l’on ouvre et qu’on découvre du noir et blanc. Et sa structure narrative est plutôt proche du roman graphique… Il risque de décontenancer les lecteurs, et donc de ne jamais avoir de suite…

Je suis néanmoins très heureuse de l’avoir fait, j’y ai consacré une année entière, et il m’a énormément appris sur mon métier de dessinatrice. C’était une belle aventure, absolument nécessaire pour moi.

Lj83 : J’ai eu un véritable choc visuel en découvrant tes images sur ton site. La couleur, d’abord, qui caractérise ton travail, la chaleur des rouges et la richesse des contrastes. Mais il y a aussi ce bestiaire fabuleux dans « Peter et le royaume d’En-dessous ». D’où viennent ces créatures ?

J.R : Ah, heu merci c’est gentil ! En fait, bien que le « Royaume d’En-Dessous » soit plutôt un royaume terrestre, en le relisant je m’aperçois que je me suis plutôt inspirée des paysages sous-marins. Ils me sont effectivement familiers puisque j’ai grandi sur un bateau ; je pouvais passer des heures à plonger, pour épier le comportement d’un tas d’espèces de poissons, cohabitant ensemble sur de tout petits territoires… On s’aperçoit que la nature, lorsqu’elle n’est pas domestiquée par l’homme, est très luxuriante, et le comportement de ses habitants très codifié, pour pouvoir coexister.

Lj83 : Et pour cet album inclassable, « Le jour où j’ai perdu mon temps », sur un texte d’Agnès de Lestrade aussi étrange que poétique, comment s’est passé la création des illustrations ?

J.R : Quand l’éditeur m’a proposé ce travail, il m’a laissée totalement libre. Je n’ai jamais rencontré Agnès de Lestrade pendant que je préparais les illustrations, mais je crois qu’elle n’en a pas été mécontente (ouf!). Rétrospectivement, je regrette juste d’avoir fait de si gros yeux à mes personnages ; en fait je voulais que toutes les créatures aient les mêmes grands yeux contemplatifs, mais certaines personnes leur trouvent un air un peu inquiétant ; je ne m’en étais pas rendu compte à l’époque.

"la belle et la bête" copyright Julie Ricossé

Lj83 : A titre personnel, j’ai été particulièrement touchée par tes illustrations de « La Belle et la Bête », sans doute parce que le film de Cocteau a marqué mon enfance. La meute de loups, le château, les deux sœurs harpies, j’ai trouvé que chaque image construisait un univers solide et vivant. Certaines sont pleines de bruits, chargées de peur ou de colère, d’autres extrêmement silencieuses et inquiétantes. Avant de présenter ton travail aux enfants que tu devais rencontrer, je leur avais préparé une dizaine de versions illustrées de ce conte et leur avais demandé de comparer et choisir celle qu’ils préféraient. Ils n’ont pas tous choisi la tienne, mais tu as remporté un beau succès et tu étais quand même en compagnie de Delphine Jacquot, Nicole Claveloux ou Anne Romby… Quand tu as travaillé sur ce texte, quelles ont été tes sources d’inspiration ?

J.R : Eh bien, je voulais essayer de ne pas faire une bête qui existe déjà. J’ai recherché dans les banques d’images sur internet et j’y ai vu des bêtes vraiment vraiment affreuses, qui faisaient très peur ! Bien sûr, gamine, j’avais vu le dessin animé des studios Disney, comme tout le monde, mais surtout le film de Cocteau ; d’ailleurs, j’ai du me retenir pour ne pas faire des mains qui tenaient des torches… Quand à la Belle, c’est vrai que je ne voulais pas qu’elle soit très belle, je voulais qu’elle ait l’air d’une fille comme tout le monde, pour qu’on puisse s’identifier à elle. Ce qui est dommage, c’est que je ne suis pas contente de la couverture que j’ai dessinée à l’époque ; si je pouvais, je la referais.

LJ83 : Y a-t-il d’autres contes ou textes classiques que tu aurais envie d’illustrer ?

J.R : En fait, j’aimerais assez sortir de ce créneau ! Le problème, dans ce métier, c’est que quand tu fais quelque chose de très identifiable, on a tendance à ne plus te proposer que le même registre. Comme je lisais beaucoup d’histoires mythologiques et de contes dans mon enfance, cela m’est venu naturellement et j’ai fait ces illustrations avec un très grand plaisir , mais je ne voudrais pas m’enfermer là-dedans. Je suis curieuse de toutes sortes d’univers et j’aime plus que tout faire de nouvelles expériences.

J’ai un regret tout de même : mon personnage fétiche était Gilgamesh et j’aurais beaucoup aimé en faire une version revisitée ; mais lorsque j’y travaillais, une bd consacrée à ce mythe est sortie et ce n’était plus possible. Mais ce genre de chose arrive souvent dans mon métier.

Lj83 : Pourrais-tu nous dire quelques mots de ton parcours d’artiste ?

J.R : J’ai toujours dessiné. Je dessinais quand j’étais gosse pour tuer le temps et puis ensuite, j’ai dessiné pour exprimer mes sentiments, parce que je ne parvenais pas à les dire avec des mots ; maintenant je voudrais juste dessiner (à part mon travail de commande) pour essayer de raconter des histoires qui me touchent, enfin j’espère. On verra.

Après le bac je ne savais pas trop où aller, alors je me suis retrouvée aux Beaux-Arts de Marseille, puis j’ai appris à faire du web à la Fac de Lyon en infographie, et enfin j’ai eu des cours de dessin à l’Ecole Emile Cohl à Lyon.

Ensuite,  j’ai eu de la chance et j’ai commencé à travailler pour Gallimard, avec une bande dessinée qui n’a jamais vu le jour, par manque de maturité et d’expérience de ma part. Un échec encore cuisant ! Du coup mon premier album a été ‘’Le jour où j’ai perdu mon temps’’ à l’Atelier du poisson soluble, puis ‘’La Belle et la Bête’’ pour Gallimard.

"La belle et la bête" © Julie Ricossé

 Lj83 : Comment travailles-tu ? Est-ce que tu as une technique favorite ?

J.R : Je commence par des crayonnés très peu détaillés, pour ne pas risquer de perdre la vitalité du trait quand je vais encrer. Puis j’encre en sépia. Ensuite je fais des fonds à l’aquarelle que je scanne pour les travailler en tons de bruns (comme un peintre à l’ancienne) sur mon image, à l’ordinateur, et par-dessus je fais des aplats de couleurs vives. L’ordinateur n’est pas mon outil préféré, mais pendant longtemps c’est ce que j’ai trouvé de plus pratique. Ce n’est pas vraiment une question de gain de temps, je suis assez lente, mais il permet d’éviter le travail préparatoire sur l’échantillonnage des couleurs. Mais je sens que je me lasse, je travaille depuis déjà trop longtemps de cette manière.

Actuellement, je fais des essais, des expérimentations pour revenir à un travail plus ‘’manuel’’, plus immmédiat.

Sinon, j’ai bossé de façon très solitaire pendant des années mais cela ne me convenait pas tellement, j’ai besoin d’échanger. En arrivant à Nice, j’ai cherché à monter un atelier et puis par hasard j’ai rencontré les gens du Bocal. Je travaille donc depuis 3 ans en l’aimable compagnie de quatre illustrateurs et un musicien !

Lj83 : Pour nous familiariser un peu plus à ton univers, pourrais-tu nous dire quelles ont été tes coups de cœur déterminants, que ce soit lecture, film, peinture, ou les histoires et les images qui te restent de ton enfance ? Et maintenant que tu es grande (on peut dire ça ou pas ???), quels sont les créateurs que tu admires le plus et qui pourraient avoir de l’influence sur ton travail ?

J.R : Ah, je ne sais pas si je serai grande un jour ! J’ai toujours l’impression de sortir de l’oeuf et tout ne cesse de m’étonner! Je me sens comme une touriste !

L’inspiration qui nous vient des autres, c’est difficile comme question ! Il y a tellement d’images qui me viennent en tête, des plus antiques jusqu’aux plus contemporaines… bon, alors on va déjà parler des contemporaines !

Comme bandes dessinées, « Cages », de Dave Mc Kean, « Colibri » de Guillaume Trouillard, « Là où vont nos pères », de Shaun Tan, « Le petit Christian » de Blutch, « La femme du magicien » de Charyn et Boucq, « Noé » de Stéphane Levallois, les livres de David B., et des tas, des tas d’autres…

En jeunesse, le travail d’Emmanuelle Houdart, de Susanne Janssen… Pour les dernières lectures en date, je vais juste citer « Le porte-lame » de William Burroughs, « Dans la dèche à Paris et à Londres » de Georges Orwell, « Ebène » de Ryszard Kapuscinski, entre autres ! mais aussi du fantastique avec « La forêt des mythagos », de Holdstock, « Le trône de fer » de G.R.R  Martin (dont on parle beaucoup en ce moment)…

Lj83 : Tu as fait les illustrations de couverture de la collection Les histoires de la bible chez Nathan et certaines pages de La mythologie dans la collection Tothème chez Gallimard. Tu as un rapport particulier avec les mythes et légendes ou bien c’est juste une coïncidence ?

J.R : Comme je le disais, j’ai lu beaucoup de mythologie quand j’étais petite. Les illustrations de couverture chez Nathan, c’est une commande très balisée, je n’ai vraiment pas beaucoup de mage de manœuvre malheureusement… Mais malgré ces contraintes, j’ai pris du plaisir à les faire. 7 sont déjà sortis, et je sais qu’il y en aura bientôt neuf.

Lj83 : Entre Gallimard ou Nathan et des maisons d’édition très indépendantes comme Sarbacane ou l’Atelier du poisson soluble, tu fais vraiment un grand écart. Est-ce que cela t’amène à travailler de façon différente ? Est-ce que tu acceptes toutes sortes de commande ou est-ce que tu te réserves le droit de choisir ?

J.R : Non, en fait, j’ai l’impression que la façon de collaborer avec les éditeurs dépend beaucoup moins de la taille des maisons d’édition que des personnes qui y travaillent ! Bon, quand je lis un récit, la plupart du temps une foule d’images se bousculent dans ma tête. Je sais maintenant que si ce n’est pas le cas, ce n’est pas la peine d’insister, il vaut mieux que je refuse le travail, ou alors je ferai des images totalement moches, ce qui m’est parfois arrivé ! Après, je peux travailler en totale liberté ou parfois dans un cadre très contraignant ; sauf que, si c’est très contraignant, pour moi il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Je ne suis pas une machine ! Car parfois, on est tenté d’accepter une proposition juste parce qu’elle est intéressante financièrement, et qu’on est en capacité de la faire ; mais il n’y a rien de plus important que de connaître ses propres limites et surtout ses envies, même si c’est difficile de dire non, à cause des moments où le travail vient à manquer. Mais je crois que je ne peux pas vraiment me passer de dessiner : quand je n’ai rien à faire, je passe mon temps à faire des recherches pour de nouveaux projets !

Lj83 : Et maintenant, Julie, quels sont tes projets ?

J.R : Je travaille actuellement sur une bande dessinée jeunesse qui sortira au Poisson Soluble à l’automne ; avec au scénario Grégoire Kocjan, un auteur talentueux, et à l’humour rabelaisien!

Lj83 : Merci beaucoup, Julie, d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir partagé avec nous un peu de ton univers. J’espère vraiment avoir donné envie à tout le monde d’ouvrir tes livres et de découvrir tes images.

J.R : Merci pour cette interview, Marie, c’était un honneur, et je suis « ‘achement impressionnée ». A bientôt j’espère !

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« J’ai rendez-vous avec…Les éditions D’un Monde à l’Autre »

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Lecture jeunesse 83 : Bonjour Elisabeth Chabot, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions pour les Editions « D’un monde à l’autre« .

Elisabeth Chabot : Bonjour

Lj83 : Nous avons découvert « D’un monde à l’autre » grâce au site de l’AFPSSU (Association Française de Promotion de la Santé Scolaire et Universitaire).Comment est né le projet de cette maison d’édition ?

Elisabeth Chabot

E.C : Cette maison d’édition est née de la volonté d’Olivier Rabaland qui découvre simultanément en 2003 la paternité et le handicap mental. Il écrit un récit de vie sur la trisomie de son fils « Grandir dans un monde différent » et l’édite avec beaucoup de difficultés. En 2005 il décide d’imaginer une maison d’édition pour rendre plus accessible l’édition de textes sur la problématique du handicap. Il rassemble un comité de lecture et l’aventure commence. Parallèlement il fonde l’association « Grandir d’un monde à l’autre » en direction de tous les publics pour contribuer à changer le regard porté sur les personnes différentes. Cette association est structurée en 3 pôles. « Evènements-Information », « Actions culturelles » et « Éditions ».

Lj83 : L’association « Grandir d’un monde à l’autre » privilégie-t-elle un des trois pôles énoncés ?

E.C : Les 3 pôles sont imbriqués et se nourrissent mutuellement. Les publications sont utilisées dans le cadre des actions culturelles développées en milieu scolaire mais aussi pour servir de support dans le cadre d’événements. La maison d’édition est une petite structure qui repose sur le bénévolat et ne dispose de 2 salariés que depuis 2009.

Lj83 : Pouvez-vous nous éclairer sur le fonctionnement particulier des Editions « D’un monde à l’autre » ?

E.C : Les éditions fonctionnent sur le mode de l’autofinancement. Elles publient 2 à 3 titres par an pour un tirage qui n’excède pas, en moyenne, les 500 exemplaires par titre. Jusqu’à aujourd’hui nous diffusons et distribuons par nous-mêmes, mais cela pourrait changer dans un futur plus ou moins proche. Ce fonctionnement particulier n’enlève rien à la qualité du projet éditorial.

Lj83 : Comment sélectionnez-vous les titres que vous publiez ?

E.C : Nous recevons beaucoup de manuscrits et nous en présélectionnons environ 60 par an. Ensuite le comité de lecture trimestriel les analyse et fait des choix cruciaux. Le plus complexe est de délimiter le thème des différences. Un des critères est le lien entre différences et exclusion, voire discrimination. Nous retenons des textes qui mettent en perspective ces thématiques car notre projet associatif se développe aussi dans une démarche de lutte contre les discriminations. Dans la thématique des différences, la question du handicap est très importante pour nous, mais nous sommes attentifs à tous les projets

Chemin de fer Lulu l'échalas

Lj83 : Certains des auteurs déjà publiés chez vous, je pense à Ahmed Kalouaz notamment, sont connus dans le monde de la littérature de jeunesse, passez-vous des commandes ?

E.C : Non il n’y a jamais eu de commandes. Ahmed Kalouaz a envoyé le manuscrit de « Sortie de route » de manière spontanée. De même pour Francisco Arcis auteur de « Mon ami Lucien« . Pour le dernier ouvrage paru, les choses se sont passées différemment avec Frédéric Philibert.

Lj83 : Parlez-nous du petit dernier, justement,  » Mon petit frère de la lune » de Frédéric Philibert.

E.C : Il s’agit d’un album/DVD qui aborde le thème de l’autisme. Il a été construit en partenariat avec l’auteur Frédéric Philibert qui avait, depuis un moment, envie de créer un livre à partir de son court-métrage. Nous connaissions celui-ci et les divers prix qu’il a obtenus et nous lui avons demandé de créer l’album  éponyme. C’est la raison pour laquelle nous avons édité un livre-DVD car pour l’auteur et pour nous ils étaient indissociables.

Lj83 : Vous avez également des parutions qui découlent de projets avec les enfants, pouvez-vous nous en dire plus ?

E.C : Ces publications sont le fruit de projets développés dans le cadre du pôle « Actions culturelles ». Chaque année nous sommes sollicités pour développer des actions de sensibilisation aux différences dans les établissements scolaires. Une des formules que nous proposons aux enseignants, et qui s’adresse spécifiquement à des groupes mixtes d’élèves en situation de handicap et d’élèves dits valides, est la création  d’un livre qui viendra enrichir notre catalogue. Nous nous adressons, pour ces projets, à des écoles élémentaires et des collèges ayant des classes spécialisées. La finalité première est la rencontre, au travers d’une pratique artistique, entre élèves en situation de handicap et élèves dits valides. L’autre finalité est la publication de l’ouvrage qui permet une valorisation importante des travaux des élèves. Ces derniers sont fiers quand ils reçoivent leur livre à la fin de l’année. Ce type d’action peut encourager les élèves en situation de handicap dans leur démarche d’intégration et contribue aussi à développer chez les élèves dits valides un regard respectueux des différences.

Lj83 : Comme je vous le disais en début d’entretien, votre découverte s’est faite par hasard sur le site de l’AFPSSU, êtes-vous consciente du manque de lisibilité auprès des professionnels des bibliothèques et médiathèques ?

EC : Oui il est vrai que nous sommes faibles sur la stratégie, cela est dû à plusieurs facteurs mais nous avançons doucement. Nous avons de nouveaux partenaires dans la région de Nantes, nous avons le soutien des libraires qui deviennent prescripteurs. Au début ils acceptaient le dépôt-vente, aujourd’hui ils commandent, c’est mieux pour nous ! Nous avons également le relais de la presse lors des nouvelles parutions. Quand à la diffusion et la distribution les choses vont évoluer dans les années à venir.

Lj83 : Pour conclure, pouvez-vous nous dévoiler les projets futurs ?

EC : Nous avons un projet avec Christos sur la surdité qui devrait voir le jour à l’automne 2012 et 2 projets scolaires en partenariat avec le pôle « Actions culturelles »

Lj83 : Merci Elisabeth pour votre engagement, votre détermination, merci de vous être faite le porte-parole des éditions « D’un monde à l’autre » à qui nous souhaitons longue vie !!! Je vous laisse le mot de la fin.

EC : Merci Thierry d’avoir été curieux à  notre égard et bravo pour ce blog. Moi aussi, je souhaite une longue vie aux Editions d’un Monde à l’Autre car je pense que les livres constituent une bonne façon d’aller à la découverte de ce qui nous est inconnu (comme le handicap) et à la rencontre de l’Autre, différent et semblable à soi.

Merci aussi à l’AFPSSU de vous avoir parlé de nous. Vive les réseaux, vive les liens. C’est aussi le sens de notre projet d’ailleurs : créer du lien.

Bibliographie :

(Vous accédez aux liens internet en cliquant sur les titres et les noms des auteurs et illustrateurs !)

 Mon petit frère de la lune de Frédéric Philibert

Mon ami Lucien de Francisco Arcis

Amour, patates et rock’n’roll de Céline Lavignette-Ammoun

Le livre magique de Mona

Poésie d’un monde à l’autre collectif

La petite aile feuille morte/Le bonheur d’Emilie collectif

Sortie de route d’Ahmed Kalouaz

Lulu l’échalas de Jeanne Taboni Misérazzi

Le lion de Léonie de Aude Maurel

Cyan @ Volubilis d’Anne Poiré

La princesse  au camion jaune citron de Jeanne Taboni Misérazzi et Lucille Limont