Arne Svingen, traduit du norvégien par Aude Pasquier
Ed Magnard jeunesse
Bart n’a aucune raison de penser que tout ça finira par s’arranger un jour. Tout au plus peut-il espérer passer inaperçu dans un monde sans pitié pour les loosers. Et le tableau n’est pas brillant : père inconnu, mère handicapée portée sur la bouteille, des allocations tout justes suffisantes pour vivre dans un immeuble pourri et rien qui puisse lui assurer une bonne cote de popularité au collège. Parce que du côté des activités, ce n’est pas mieux ! S’il est bien inscrit au club de boxe, il n’a encore jamais réussi à donner un seul coup; et s’il adore chanter, c’est exclusivement de l’opéra et uniquement dans la solitude de sa salle de bain. Il a donc appris à faire profil bas, histoire de survie en milieu hostile. Sauf que la trop curieuse Ada découvre son talent pour le chant et décide de faire de lui la star du spectacle de fin d’année. Et que, sans trop savoir pourquoi, il ne peut rien lui refuser, …
Les romans scandinaves dont le décor plante une réalité sociale désolante destinée à mettre en valeur le parcours d’un ado décalé et méritant prolifèrent jusqu’à se ressembler de façon lassante. Sans aucun doute grâce à l’écriture énergique de son auteur, le récit de la difficile ascension de Bart dans la hiérarchie collégienne est drôle, émouvant, mais aussi surprenant et son personnage délicieusement insolite. Les références à Billy Elliot sont pour une fois tout à fait justifiées, Bart reste aussi inoubliable que lui.
inscrit au club de boxe, il n’a encore jamais réussi à donner un seul coup
Marie H.