Guillaume Guéraud
Ed du Rouergue, coll. DoAdo, 2010 .
Récit intimiste, plein de pudeur et de tendresse dans lequel Guillaume Guéraud nous raconte son enfance, entre une mère qui refuse catégoriquement la télévision : « La télévision, c’est pour les vieilles personnes qui ne savent plus quoi faire de leur vie » ou encore « la télévision, c’est un poison qui rend con !» (À méditer !!), un oncle communiste et l’absence d’un père… Cette mère, qui va lui transmettre sa passion du cinéma… « C’est devant Il était une fois dans l’ouest que je prends clairement conscience que la télévision ne permet pas de voir. Juste d’apercevoir. La télévision est trop petite. Elle réduit les trains à la dimension des vers de terre. Alors qu’un écran de cinéma agrandit les chapeaux de cow-boys comme des chapiteaux. » Chacun des chapitres correspond à un film qui a marqué sa vie. Guillaume Guéraud a vécu le cinéma comme un apprentissage de la vie. Il a appris à construire sa personnalité, ses émotions à travers le cinéma. On comprend mieux alors l’omniprésence des images dans ses précédents romans… Un Guillaume Guéraud comme on a peu l’habitude de lire, mais dont on appréciera d’autant plus la personnalité à la fin de ce livre…
Laurence P.